Guide international de l'IFOMPT pour l'examen de la région cervicale
Quels sont les objectifs de ce guide, et quel usage concret dans notre pratique quotidienne ?
Son but principal est d’accroître la compréhension des kinésithérapeutes du risque de présence de pathologies vasculaires de la région cervicale, afin de favoriser la sécurité des patients lors de la prise en charge rééducative.
Le document présenté ici est une révision de celui de 2012 et a été entièrement traduit en français par la cellule scientifique d'OMT-France. Vous pouvez le télécharger en bas de page.
Un guide est-il nécessaire ?
Dans les cas fréquemment rencontrés dans nos cabinets, à savoir des patients présentant une dysfonction musculo-squelettique de la région cervicale, il peut y avoir beaucoup de similitudes avec des symptômes dus à une pathologie vasculaire sous-jacente.
« Le fait que les pathologies vasculaires cervicales peuvent potentiellement imiter un dysfonctionnement musculo-squelettique, (c’est-à-dire des douleurs cervicales/maux de têtes lors des premiers stades de la pathologie), est d’une importance capitale (Murphy 2010 Taylor et Kerry, 2010).
Un patient présentant une pathologie vasculaire cervicale peut être amené à consulter un praticien TMO pour le soulagement de ces douleurs associées »
Ainsi, la décision de référer ou pas pour un examen plus approfondi n’est pas toujours évidente, et l’intensité des techniques ou le type d’approche utilisée par le kinésithérapeute peuvent s’en trouver modifiés.
Ce guide est publié en réponse d’une part à plusieurs décennies d’incertitudes menant à une anxiété professionnelle et à une incohérence entre connaissances et pratiques, et d’autre part en réponse à l’appel à des directives de la part des organismes professionnels.
Cette révision du guide continue de résumer et de présenter le meilleur des preuves actuelles ainsi que des réflexions d’experts concernant l’examen des cervicales.
De quels risques parle-t-on exactement ?
Quels sont les éléments évocateurs dans l’histoire du patient ?
Quels sont les tests physiques sécuritaires que je peux mettre en place pour obtenir plus d’informations sur la présence d’un risque vasculaire potentiel ?
Que nous apporte la littérature comme données sur ce sujet ?
>>> Ce guide mis en place par l’IFOMPT est là pour vous aider et répondre à ces questionnements <<<
Un guide, mais pas une recette !
Un principe important à retenir et constamment répété dans ce guide est que le kinésithérapeute ne doit pas compter sur les résultats d'un seul test pour tirer des conclusions définitives.
Il est donc essentiel de comprendre le tableau clinique du patient après une évaluation éclairée, planifiée et individualisée.
L'anamnèse, l'examen physique et donc l'analyse des différentes données issues lors du bilan doivent permettre au thérapeute d'estimer les risques et bénéfices quant au fait de traiter son patient, ou si il est nécessaire de faire plus d'investigations.
Etre prudent, mais aussi efficace !
Les techniques manuelles associées aux exercices ont démontré un grand intérêt pour traiter les douleurs musculo-squelettiques en lien avec le rachis cervical, et rentrent totalement dans les compétences du kinésithérapeute.
Ne nous privons pas de cela par excès de prudence, alors qu'un bilan minutieux et bien mené permet une analyse éclairée de la situation.
Pour le recevoir par mail, merci de bien vouloir vous inscrire en renseignant le champ ci-dessous :
Le guide du triage en kinésithérapie musculo-squelettique
Vous êtes-vous déjà demandé :
« Dois-je renvoyer ce patient chez son médecin ? »
« Quels tests pourraient m’aider à y voir plus clair ? »
« J’ai l’impression que le problème de mon patient est plus complexe que prévu »
« Faut-il demander une imagerie ? »
Si oui, ce guide est fait pour vous ! A garder près de soi, et à partager avec tous ses collègues !
Envie d'en savoir plus ?
Ce livret fait en collaboration entre OMT-France et l’association PEKAB, a pour but d’introduire les notions de triage, qui permettent de réorienter un patient soit directement aux urgences, soit à son médecin traitant, ou de pouvoir commencer le traitement kinésithérapique sans risque potentiel.
Ce guide sera régulièrement réactualisé afin de proposer un document basé sur les données actuelles de la science. Les informations qui ressortiront des dernières études scientifiques, ainsi que des nouvelles recommandations dans le domaine du triage, seront donc intégrées et mises à jour.
Bravo et merci à notre équipe de choc à l’origine de ce livret :
Guillaume CHAUVET
Solenne CHEVRIER
Thibault DESJARDINS (PEKAB)
Le triage en kinésithérapie n’est pas une compétence uniquement réservée à ceux qui pratiqueraient l’accès direct ( = voir le patient avant que celui-ci ait consulté un médecin), et qui voudrait s’assurer de pouvoir traiter leur patient en toute sécurité.
Le triage c’est tout les jours dans son cabinet :
- si la condition du patient évolue, que ce soit au cours du traitement kiné ou simplement entre le moment où le médecin a été consulté et le moment où vous le voyez en séance
- si un évènement indésirable survient durant la rééducation (un patient qui vous demande de « regarder son dos » alors que vous le voyez pour une entorse de cheville, ça vous parle ?)
- si l’hypothèse de départ concernant son problème s’avère erronée ou plus complexe …
En résumé, si vous êtes un kiné qui voit des patients ayant des problèmes de dos, d’épaule, de cou… vous faîtes déjà du triage ! Ce guide sera donc un précieux allié durant votre bilan et votre traitement !
Un exemple ?
Votre patient qui vous raconte sa chute de la veille sur la tête doit-il se faire prescrire une imagerie ?